Petite, elle voulait dessiner sans arrêt au lieu de dépérir à l’école. Elle est si douée qu’a l’âge de 15/16 ans, un de ses professeurs la fait participer à deux expositions successives au Salon d’Automne de Paris.

Entrée à l’école des arts appliqués, elle suit l’atelier de Pichard (auteur de la saga Paulette en bandes dessinées) qui l'initie à l’art de montrer l’essentiel. 

Dans les années 70, elle entre à l’école Boule et en ressort avec un diplôme d'architecture d’intérieure.

Dans les années 80, Michelle sculpte Georges et Catherine en hyperréalisme pour le Centre Pompidou, peint des story-boards, des objets usuels, des portraits, interprète les unes de Libération durant 50 jours d'affilée, détourne des objets comme par exemple un buffet Henri II transformé en immeuble new yorkais...

En 1988, elle sillonne Paris au volant d'un camion publicitaire qui fait office de chevalet pour peindre, en 4 x 3m, les monuments d’apparat de la capitale.

La méthode de l'artiste se précise : rendre compte du paysage urbain ou de l'architecture, dont elle est passionnée, par un travail itinérant tout en se contraignant à peindre une toile dans la journée. 

Les Performances sont au cœur de son oeuvre.

A partir de 1991, l'artiste part pour un tour du monde et réalise en live de grandes séries de peinture et d'architecture ; New York et ses hauteurs, Paris et son quartier financier de la Défense, San Francisco, les vieux motels américains, le Colorado, le Paris-Dakar, le sud marocain, La Havane, Shanghai, Hong-Kong... 

Michelle AUBOIRON parcourt le monde pour y construire ses toiles ; c’est son travail d’architecte à elle. Peintre des villes... peintre de l'architecture...

Lorsqu’elle exécute un travail, elle peint toujours en "live", dans l’inconfort, au milieu du bruit, de la foule, de la circulation, dans la canicule et, à chaque fois, elle boucle une toile dans la journée...

Dans le monde AUBOIRON, s’il arrive que le paysage ne soit pas urbain, comme dans l'Atlas ou le Colorado, c’est qu’il est construit par le temps, par l’érosion. Toujours la structure, l’ossature, le squelette parfois, comme le dinosaure du jardin des plantes de Paris qu'elle a peint grandeur nature... la plus vieille architecture du monde précise-t-elle...

Avec des centaines de toiles, des dizaines d'expositions, Michelle Auboiron a construit sa route, son espace..